La parole...nous en faisons usage tous les jours, mais avons-nous idée de son réel pouvoir et ce qu'il implique ?
Autant par les mots, que par la puissance de mouvement créateur que notre voix exprime dans la matière.
Comme la lame d’une épée, la parole est à double tranchant. Un mot peut libérer, soutenir, aider, mais aussi détruire.
Si vous lisez ces lignes, vous savez certainement à quel point on peut se sentir dévasté par une parole, et à quel point un mot prononcé peut détruire… même involontairement. C’est ce qui m’est arrivé à plusieurs reprises par le passé, et mes mots ont dépassé mes pensées.
Je n’avais aucune idée à l’époque de la portée puissante de la parole, et du « poison émotionnel » comme le dit Miguel Ruiz dans le livre "les Quatre accords toltèques", que j’envoyais, et surtout que je m’envoyais.
Parfois il nous est difficile de tenir notre épée, et encore plus de la manier. On porte alors des coups involontaires. Ou bien on essaye de se défendre, mais tout ce que qui en résulte, c’est blesser, et se blesser.
Si par exemple j'ai peur de perdre mon compagnon/ma compagne, d'être seul.e, que j’ai l’impression qu’il ne me comprend pas, ou que je suis pointé.e du doigt ou exclu.e d’un groupe, pour me défendre je pourrais utiliser le « tranchant de la lame » exprimant mes peurs, ma colère ou peut-être ma jalousie de manière disproportionnée, maladroite, voire véhémente.
Je sais et je comprends que ce n’est pas agréable de constater que nous avons utilisé le côté tranchant de l’épée.
Pendant longtemps je me suis culpabilisée de propos que j’avais pu tenir, et de surcroît j’ai fini par créer des peurs de communiquer pour ne pas blesser (qui a envie de faire du mal aux autres ?). Pas des propos méchants, mais confrontants, alors qu’on ne m’avait rien demandé finalement.
Mais il est essentiel de comprendre que ces comportements ne sont pas une marque de faiblesse ou de méchanceté, mais des réponses automatiques à des schémas profondément ancrés en nous. Le produit de blessures anciennes, qui peuvent notamment se déclencher dans certaines situations perçues comme menaçantes. Nos mécanismes de défense se mettent alors en action pour nous protéger.
C’est humain de réagir ainsi, nous faisons tous de notre mieux avec les outils que nous avons à disposition. Constater nos comportements, c’est les porter à notre conscience, les reconnaître, et c’est un grand pas vers leur transformation, et sur un chemin important : le vôtre.
Une épée, des graines…
Chaque fois que nous utilisons le tranchant de la lame pour exprimer et répandre de la colère, de la jalousie, de la médisance, ou de la peur, non seulement nous amplifions aussi ces énergies dans la matière et les manifestons dans notre environnement, mais nous installons et nourrissons ces mêmes énergies en nous.
Nous avons le pouvoir de décider de quel côté tenir la lame, et aussi la responsabilité de son usage une fois que nous en sommes conscient.
Quand on s'exprime, on sème aussi des graines du bout de notre épée, consciemment ou bien souvent, inconsciemment. Comme l’explique Miguel Ruiz, notre esprit est un terrain très fertile. Des graines peuvent alors être transportées et éclore en terrain accidenté, nourrir ou participer à la création de croyances, appuyer sur des blessures, ...
De la même manière que nous pouvons semer des graines et porter des coups, nous pouvons aussi en recevoir, et il est tout à fait possible d’apprendre à ne plus être atteint par eux, de ne plus voir de graines germer et croître dans notre jardin alors que nous nous n’en voulions pas.
Tout comme nous avons le pouvoir de décider de comment nous utilisons notre parole, nous pouvons décider de donner ou non notre accord à ce que nous entendons ou à ce qui nous est dit. Nous pouvons aussi décider de remplacer les accords passés qui ne vont pas vers notre plus grand bien-être.
A quelles paroles, à quelles opinions et croyances ai-je donné mon accord par le passé ?
Quelles graines, et quelles plantes se trouvent sur mon terrain et lesquelles ai-je envie de laisser grandir et de cultiver ?
Y a-t-il des graines qui germent malgré que je n'en veuille pas ?
D'autres dont je croyais avoir nettoyé mon terrain mais que je découvre encore à plusieurs endroits ?
Quelles graines ai-je envie de semer lorsque je m’exprime ?
Ces réflexions peuvent nous faire parcourir un bout de chemin, qui pourra être de plus en plus ensoleillé et fleuri, mais qui parfois semblera plus sombre, froid, et plus désagréable. Nous ne sommes pas obligés de cheminer seuls dans notre coin et nous « dépatouiller » nos questions et leurs réponses, où ce qu'elle nous font vivre et ressentir.
Si vous souhaitez y voir plus clair sur votre terrain, vous libérer de croyances, comprendre d'où poussent des graines dont vous ne voulez pas, apprendre à manier votre épée avec confiance et douceur, comme un outil et plus comme un moyen de défense, n'hésitez pas :
0493 21 47 60
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