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"Courage, cette semaine c'est une courte "

Ça, c'est grosso modo ce que je me suis dit à plusieurs périodes de ma vie lorsque je bossais dans l'admin et qu'un jour férié venait raccourcir la semaine.

Le 1er mai, je me rappelais parfois cette citation :


"Choisis un travail que tu aimes et tu n'auras pas à travailler un jour de ta vie (Confucius)

Et je me rendais bien compte que je n'étais pas véritablement heureuse dans ma vie profesionnelle. Pendant 9 ans bien sûr j'ai pu vivre de belles expériences qui m'ont motivée, et ai bossé dans des jobs qui semblaient toujours mieux que le précédent.


J'aimais des facettes de mon métier, mais je n'aimais pas mon métier en lui-même. En réalité je n'exerçais pas une vocation qui me passionnait, mais j'occupais des postes dans lesquels je pouvais mettre à profit mes compétences et "gagner ma croûte", avoir avoir un salaire à la fin du mois afin de payer des factures...


Avec le temps, je trouvais de moins en moins de sens à ce que je faisais, et je me sentais de moins en moins authentique, et heureuse. J'avais aussi entamé la route vers moi-même, et je ressentais de plus en plus cet écart entre ce "moi" que je découvrais et la vie que j'étais en train de vivre. J'aspirais à autre chose, mais je ne m'autorisais pas à le vivre. Consciemment et inconsciemment.


La 10è année, je me suis retrouvée à une croisée de chemins. Des événements pros vécus très difficilement à l'époque, un changement de poste que j'ai dû accepter, dans lequel je ne retrouvais aucun sens et aucune stimulation - c'est important pour moi - une perte de repères, un tas de questionnements et... PAF, ça n'a pas fait de chocapics, mais une Amandine recroquevillée et en pleurs un matin dans la salle de bain.

Incapable de me lever, incapable de m'habiller, et terrifiée à l'idée d'une nouvelle journée où je portais sans cesse un masque alors que je m'éteignais lentement, je n'arrivais plus à bouger.

J'ai eu beaucoup de difficultés et de culpabilité à appeler le médecin. Ce matin-là, j'ai lâché. Le contrôle que je tentais vainement de maintenir, les faux-semblants, les masques, les larmes... J'étais épuisée. Psychologiquement, mais physiquement aussi.


C'est à partir de cet événément que j'ai par la suite enfin écouté mon Coeur, et entamé des mois après un processus de reconversion afin de lancer ma propre activité, et d'accompagner d'autres personnes sur leur chemin, avec mes outils et capacités.


Il m'a fallu un signal fort pour que je comprenne le message. Il a fallu "en arriver là". Je n'étais plus en capacité d'entendre cet énorme X STOP X que je me lançais, depuis si longtemps finalement, alors mon corps s'est exprimé.


Si vous vous reconnaissez dans ces lignes, que votre travail ne vous enrichit pas ou plus, que vous sentez une perte de sens à ce que vous accomplissez au quotidien, que vous allez travailler avec le pied de plomb ou l'estomac noué, je suis aussi passée par là...


Je n'ai pas pu écouter les messages que je m'envoyais. Mon corps me parlait à travers des maux et des soucis de santé. Mon corps aussi tentait de communiquer avec moi.


J'ai appris, avec cette leçon et d'autres par après, à ne pas minimiser les signaux du corps et surtout, à écouter, mais aussi à entendre ses messages. N'attendez pas que votre corps hurle pour être entendu, entendez-le, écoutez-le, écoutez-vous ;)




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